L’artiste des marais
Une libellule noctambule,
Voulant épater ses camarades de l’étang,
Leur préparait, sans aucun préambule,
Un grand spectacle ahurissant.
C’est sous une pleine lune
Que notre chère libellule
Surprit tout le marais endormi
En le réveillant en pleine nuit
Au son du premier numéro,
Un concerto pour quatre roseaux.
Notre chère libellule
Pinçait sa mandoline
De toutes ses mandibules.
Ce soir elle était la plus maligne
Devant les regards incrédules
De toutes ses copines.
La musique résonnait
Partout dans tout le marais
Faisant danser en amoureux
Poules d’eau et castors fougueux,
Loutres et ratons laveurs silencieux
Grenouilles et crapauds capricieux
Tous les habitants du marais
Chantaient en ronds d’eau
L’air du ruisseau
Concocté par notre vedette de la soirée
Le soleil, qui dormait,
A ouvert ses rayons.
Les nuages, qui jouaient à saute-mouton,
En la voyant ont tous dégringolés.
Seul un héron insomniaque
Ne fut pas surpris
Car depuis quelques nuits
Il voyait, sur sa flaque,
Notre artiste répéter
Ce numéro bien ficelé.
Puis notre libellule
Devenait funambule
Sur des fils minuscules
Qu’elle pinçait, agile,
En équilibriste habile.
En dessous d’elle, faisant des bulles,
Les nénuphars, qui somnolaient en conciliabule
A la surface de l’eau,
Furent réveillé en sursaut,
Entendant soudainement arriver
Les cygnes et les canards de l’étang d’à côté.
Un hérisson somnambule,
Réveillé par une bande de tritons,
S’était égaré près des joncs.
Il y resta jusqu’au crépuscule.
Les rainettes, les ragondins,
Les sauterelles et les criquets,
Tous les locataires des étangs voisins
S’étaient rassemblés,
Prêts à taper des mains
Pour notre insecte magicien.
Que d’émotion à partager
Pour ce spectacle d’un soir
Qu’on aurait pu appeler
Poésie pour une mare !
Marien
Une libellule noctambule,
Voulant épater ses camarades de l’étang,
Leur préparait, sans aucun préambule,
Un grand spectacle ahurissant.
C’est sous une pleine lune
Que notre chère libellule
Surprit tout le marais endormi
En le réveillant en pleine nuit
Au son du premier numéro,
Un concerto pour quatre roseaux.
Notre chère libellule
Pinçait sa mandoline
De toutes ses mandibules.
Ce soir elle était la plus maligne
Devant les regards incrédules
De toutes ses copines.
La musique résonnait
Partout dans tout le marais
Faisant danser en amoureux
Poules d’eau et castors fougueux,
Loutres et ratons laveurs silencieux
Grenouilles et crapauds capricieux
Tous les habitants du marais
Chantaient en ronds d’eau
L’air du ruisseau
Concocté par notre vedette de la soirée
Le soleil, qui dormait,
A ouvert ses rayons.
Les nuages, qui jouaient à saute-mouton,
En la voyant ont tous dégringolés.
Seul un héron insomniaque
Ne fut pas surpris
Car depuis quelques nuits
Il voyait, sur sa flaque,
Notre artiste répéter
Ce numéro bien ficelé.
Puis notre libellule
Devenait funambule
Sur des fils minuscules
Qu’elle pinçait, agile,
En équilibriste habile.
En dessous d’elle, faisant des bulles,
Les nénuphars, qui somnolaient en conciliabule
A la surface de l’eau,
Furent réveillé en sursaut,
Entendant soudainement arriver
Les cygnes et les canards de l’étang d’à côté.
Un hérisson somnambule,
Réveillé par une bande de tritons,
S’était égaré près des joncs.
Il y resta jusqu’au crépuscule.
Les rainettes, les ragondins,
Les sauterelles et les criquets,
Tous les locataires des étangs voisins
S’étaient rassemblés,
Prêts à taper des mains
Pour notre insecte magicien.
Que d’émotion à partager
Pour ce spectacle d’un soir
Qu’on aurait pu appeler
Poésie pour une mare !
Marien