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    Massacre de Nankin (1937)

    Titroll
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    Massacre de Nankin (1937) Empty Massacre de Nankin (1937)

    Message par Titroll Ven 14 Déc - 1:04

    Massacre de Nankin


    Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.





    Le massacre de Nankin est un évènement de la seconde guerre
    sino-japonaise durant lequel les troupes japonaises se livrèrent à des atrocités contre la
    population civile de la ville chinoise de Nankin.
    Ce massacre, qui débuta le 13 décembre 1937, dura six semaines et fit entre 150 000 et 300 000
    victimes chinoises, selon les sources, en majorité des civils. Il eut lieu sous
    les yeux de nombreux occidentaux, dont l'Allemand John Rabe, le révérend John
    Magee, George Fitch, Robert Wilson (seul
    chirurgien resté à Nankin durant le massacre) , et la missionnaire Minnie Vautrin dont
    les mémoires personnelles ont été publiés.




    Invasion de la Chine


    En 1931, l'armée impériale japonaise envahit la
    Mandchourie, une province chinoise,
    suite à un attentat contre une voie de chemin de fer appartenant à une société
    japonaise. Cet attentat, très vraisemblablement réalisé par les Japonais
    eux-mêmes pour justifier l'invasion, marqua le début de la conquête de la
    Mandchourie par le Japon. En 1932, Hirohito approuva la nomination d'un
    gouvernement fantoche, avec à sa tête le dernier empereur
    de la dynastie Qing, Puyi, dans cette province chinoise, renommée Manzhouguo.Massacre de Nankin (1937) 180px-Nichi_Nichi_13_d%C3%A9cembre_1937

    Article du 13 décembre 1937 publié dans le Nichi Nichi shimbun et
    racontant les "exploits" des sous-lieutenants Mukai et Noda. Le compte s'est
    arrêté à 106 contre 105.



    En 1937, suite à l'incident du pont Marco Polo, Hirohito donna son accord à l'invasion
    du reste du territoire chinois, ce qui conduisit à la Guerre sino-japonaise
    (1937-1945). Dès lors, l'armée japonaise se vit opposer une forte
    résistance, notamment durant la bataille de Shanghai qui fut
    particulièrement sanglante.
    Certains historiens émettent l'hypothèse que la violence des combats à Shanghai fut en partie responsable de
    la "mise en condition psychologique" des soldats japonais pour qu'ils commettent
    plus tard les atrocités à Nankin. Une des explications les plus vraisemblables
    demeure toutefois la décision prise par Hirohito d'approuver une directive de son état-major
    suspendant les mesures de protection du droit international à l'égard des
    prisonniers chinois. [1] L'influence de la propagande impériale qui
    décrivait les étrangers et surtout les autres populations de race jaune comme
    des "êtres inférieurs" faits pour être dominés, voire du bétail (kichiku)
    fut certainement aussi significative.
    Pendant le trajet menant de Shanghai à Nankin, le Nichi Nichi Shimbun rapporta
    d'ailleurs, en feuilleton s'étalant du 29 novembre au 13 décembre, un concours
    impliquant deux officiers de l'armée showa qui avaient parié pour savoir lequel
    d'entre eux serait le premier à décapiter 100 chinois avec son sabre. [2]



    Massacre

    Massacre de Nankin (1937) 180px-Nankin_enfants
    Cadavres
    d'enfants chinois massacrés par l'armée shôwa



    Le 8 décembre, alors
    que la capitale Nankin était assiégée,
    Tchang Kaï-chek
    et sa femme évacuèrent la ville avec une partie des troupes. Le 11, les soldats chinois
    demeurés sur place reçurent à leur tour l'ordre d'abandonner la capitale.
    Le 13 décembre
    l'armée japonaise, forte d'environ 50 000 hommes, pénètra dans la ville, fit
    prisonniers les soldats chinois encore présents et les divisa en petits groupes.
    Le massacre débuta alors et les Chinois de tous âges, aussi bien civils que
    militaires, furent tués à la baïonette et au sabre pendant que les femmes
    étaient violées et éventrées. Les témoignages des européens encore présents
    décrivent des executions sommaires de civils, des actes de tortures voire de
    vivisection, des viols collectifs de femmes et d'enfants, et ce, sans la moindre
    tentative de "reprise en main" du commandement japonais...
    Nankin disposait d'une zone internationale où résidaient de nombreux
    occidentaux. Ces derniers furent les témoins du massacre jusqu'au 15 décembre,
    date où la majorité d'entre eux furent forcés d'évacuer la ville à l'exception
    d'un groupe de 22 personnes, dont le directeur de la zone, l'Allemand et membre
    du parti nazi John Rabe, qui
    écrivit un journal détaillé des événements et tenta de protéger les civils au
    mieux de ses moyens. Une fois la ville sous contrôle, le prince Asaka et le général Iwane Matsui, commandants des forces impériales,
    purent y pénétrer en grande pompe.

    Jugement des crimes

    Massacre de Nankin (1937) 180px-Nanjing_ditch
    Fosse commune
    après le massacre de Nankin



    Le Tribunal
    militaire international pour l'Extrême-Orient (TMIEO) a établi que durant
    cette même période, 20 000 viols furent
    perpétrés et estima qu'il y eut environ 200 000 personnes tuées par les
    Japonais, estimations basées sur les documents détenus par les deux associations
    charitables qui s'étaient chargées du rassemblement et de l'enterrement des
    cadavres, le Svastika
    rouge et T'ung-shan She,
    ainsi que sur les témoignages des survivants. Le tribunal de Nankin a quant à
    lui évalué à 300 000 le nombre de victimes.
    En 1954, alors qu'il attendait son jugement pour crimes de guerre, le major
    Ohta Hisao de l'ex armée imperiale japonaise, remit aux autorités un rapport où
    il détaillait les diverses méthodes utilisées par l'armée japonaise pour se
    débarrasser des cadavres des civils et militaires chinois assassinés à Nankin.
    Ainsi d'après lui à Hsiakwan, ils avaient notamment empilés les corps par
    groupes de cinquante avant de les jeter dans le Yang-Tse. Ailleurs, des milliers
    de cadavres furent chargés sur des camions, pour être brûlées ou enterrés dans
    des zones inhabitées. Ohta estima que 150 000 cadavres avaient disparus de la
    surface de la terre entre le 15 et le 18 décembre 1937.
    En additionnant ce nombre à celui des statistiques d'enterrements,
    l'historien chinois Sun Zhaiwei parvint alors au chiffre incroyable de 370 000
    morts, deux fois plus qu'Hiroshima et Nagasaki réunis. D'après l'historien
    chinois Liu Fang-Chu, 430 000 personnes y auraient été assassinées en un peu
    plus d'un mois.
    Le général Iwane
    Matsui, responsable militaire des troupes ayant pris Nankin fut condamné à mort lors du Procès de Tōkyō
    pour ne pas avoir empêché le massacre. En raison d'un pacte conclu en 1945 entre l'empereur Hirohito et le général Mac Arthur, le prince Yasuhiko Asaka,
    oncle de l'empereur et officier ayant commandé le massacre des civils, ne fut
    pas accusé devant le tribunal. Dans une déposition faite le 1er mai 1946 aux enquêteurs internationaux, il nia l'existence
    d'un massacre et déclara « n'avoir jamais reçu de plainte
    quant à la conduite de ses troupes ». Le chef d'état-major de l'Armée, le
    prince Kotohito
    Kan'in, mourut quant à lui quelques mois avant la fin de la seconde
    guerre mondiale.

    Révisionnisme




    Aujourd'hui au Japon, certaines personnes, dont des politiciens de haut rang,
    nient publiquement l'existence du massacre ou mettent en cause le nombre de
    personnes tuées et son importance dans l'Histoire. Cette discussion est associée
    à du révisionnisme.
    En avril 2005, la parution au Japon de
    manuels scolaires minimisant l'importance du massacre de Nankin (réduit à une
    note en bas de page), provoque de violentes manifestations anti-japonaises en
    Chine et en Corée du Sud.
    En novembre 2006 commençait l'année de la
    culture de la Chine au Japon en signe de la réconciliation entre les deux pays.
    Le comité conjoint de 20 historiens a terminé la première phase de ses travaux
    en décembre 2006 à Beijing, sans que
    ne soient toutefois abordés des sujets spécifiques comme le massacre de Nankin.
    [3]
    Le même mois, le nouveau premier ministre japonais, Shinzō Abe, tenta de mettre fin aux querelles
    en reconnaissant que son pays avait commis des atrocités durant la Seconde
    Guerre mondiale et de se réconcilier avec son voisin. [4]. Il alimenta toutefois lui-même par la
    suite cette controverse avec ses propos sur les femmes de réconfort.





    ********

    1. Akira Fujiwara, Nitchû Sensô ni Okeru Horyo
      Gyakusatsu
      , Kikan Sensô Sekinin Kenkyû 9, 1995, p.22
    2. Après la guerre, le 28 janvier 1948, les deux
      officiers ont été condamné à être fusillés par le tribunal de Nankin. Ce fait
      divers est retombé dans l'oubli jusqu'à la parution en 1967 d'une étude de
      l'historien Tomio Hora et surtout d'une série d'articles de l'historien
      Katsuichi Honda sur le massacre de Nankin dans le Mainichi Shimbun en 1971. Ces articles
      déclenchèrent de violents débats qui durent jusqu'à nos jours. En 2000,
      l'historien Tadashi Wakabayashi publia une étude dans lequelle il soutint que le
      concours était une "fabrication" mais que son influence s'était avérée positive
      sur la société nippone pour l'amener à prendre conscience des atrocités de l'ère Showa (Wakabayashi, The
      Nanking 100 man killing contest debate
      , Journal of Japanese Studies, Vol 26
      No 2, 2000.) En 2003, les familles de Mukai et Noda intentèrent sans succès un
      recours judiciaire en diffamation à l'encontre de Honda et du Mainichi Shimbun.
      Dans son jugement,le tribunal conclut notamment que la diffamation ne pouvait
      être prouvée compte tenu des déclarations incriminantes des deux soldats.
      (Décision du district de Tokyo)
    3. China, Japan end first joint study session on
      history


    4. La Chine et le Japon veulent publier en 2008 une étude conjointe
      de leur histoire


      La date/heure actuelle est Dim 19 Mai - 17:21