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    Do Try This at Home! Episode 5 - Double Feature!!

    Titroll
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    Grande plume


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    Localisation : St Raphaël
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    Humeur : Souvent bonne! :)
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    Do Try This at Home! Episode 5 - Double Feature!! Empty Do Try This at Home! Episode 5 - Double Feature!!

    Message par Titroll Jeu 10 Juil - 1:19

    Titroll
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    Do Try This at Home! Episode 5 - Double Feature!! Empty Re: Do Try This at Home! Episode 5 - Double Feature!!

    Message par Titroll Lun 2 Mar - 0:40

    Bonis Erbo(bonnes herbes), est le nom que l’on donne en Provence aux plantes qui soulagent les maux de l’homme ou flattent son palais. Médicinales ou aromatiques (souvent ensemble), elles n’ont pas cessé de nourrir son imagination et de fortifier son plaisir. Les simples et les fines herbes ont toujours fait l’objet d’une récolte attentive, d’une conservation efficace et d’un commerce fructueux.
    Eloignés des boutiques d’apothicaires, privés souvent de médecins de campagne, les gens des villages perdus et des bastides isolées, méfiants à l’égard des médecines savantes, préféraient avoir recours aux remèdes de bonnes femmes. La connaissance des plantes guérisseuses faisait partie de l’éducation quotidienne au même titre que celle des traditions et us. Aux champs, le père ou la mère ne manquait pas de montrer à l’enfant quelle plante, herbe, cueillir, quand et comment, pour s’en servir aussitôt ou la conserver dans l’attente du mal.

    Les provençaux ont toujours été très croyants, ainsi, pour eux, Dieu, dans sa sagesse infinie, fait croitre en chaque province les végétaux nécessaires à la guérison des maladies les plus communes. Dans les régions marécageuses poussent l’ache odorante qui soulage des fièvres paludéennes. Au bûcheron solitaire qui se blesse sans que personne ne lui porte secours, la montagne fournit l’arnica qui lui donne le temps de redescendre au village.
    La récolte des plantes médicinales à toujours été une préoccupation des campagnes, elle obéissait à un rituel à la fois magique et religieux.
    Ainsi les Herbes de la Saint-Jean qui doivent leur réputation d’efficacité autant au bon apôtre qu’au soleil ce jour là, celui du solstice d’été, est au plus fort de sa vigueur et distribue ses plus grands bienfaits.
    Par ailleurs, le berger provençal, comme le féticheur africain, n’est pas seulement un tempestaïre (magicien) qui peut, armé de quelques paroles, éloigner les nuées et l’orage du troupeau, il est également un botaniste qui pourrait en apprendre aux savants des villes. Le berger a connaissance des vertus et propriétés des plantes médicinales, quand elles sont cueillies dans des conditions qui varient selon les saisons, selon les heures, le lieu où elles poussent, la direction du terrain, l’ensoleillement et la disposition même de l’esprit et humeur de l’herboriste.

    Les guérisseurs et les rebouteux, eux, ont toujours été bien admis dans la vie d’une importante partie du peuple. Ceux qui avaient le « don » le transmettaient à leurs enfants ou à défaut, à un bon ami. Avait-on la tête lourde, des vertiges, vite vite, on allait chercher celui qui savait enlever le soleil. Quand on parle de rebouteux, il ne s’agit pas seulement de signes de croix, de magnétisme ou autres formules magiques, mais aussi d’utilisation d’herbes et plantes médicinales.

    Ainsi la terre de Provence est-elle encore un riche jardin si elle n’est plus partout un paradis.

    Voici quelques remèdes originaires de Provence

    La Sauge :
    Sauge - Salvia Officinalis - Labiée

    Ethymologie :
    Salvia vient du latin salvare = sauver
    Autres noms de la Sauge : Herbe sacrée et thé de Grèce

    La sauge, plante vivace, prospère naturellement dans tout le bassin méditerranéen, dans les milieux arides et calcaires. En France la sauge n'est cultivée en grand que dans quelques départements du Midi et de la région parisienne.
    Cultivée elle agrémente les jardins et s'adapte à bien des régions.

    Considérée comme une plante sacrée par les Grecs, les "mortels" en offraient aux dieux pour les disposer favorablement à l'égard de leurs sollicitations.

    Ses cousines : la Sauge flamboyante, à usage décoratif, la sauge sclarée des parfumeurs, la sauge des prés, la sauge argentée.
    Sauvi sauvo La sauge sauve
    Qu’a de sàuvi dins soun jardin Qui a de la sauge dans son jardin
    A pas besoun dou medecin N’a pas besoin de médecin

    La sauge, accorde toutes sortes de bienfaits. Elle est apéritive et digestive. Certains disent qu’elle est fortifiante,
    Qu’a de sauvi n’en prèn, la bouano maire s’en souven (qui de sauge prend, la bonne Mère s’en souvient)

    La graine de genièvre, cueillie entre l’assomption et la Nativité, macérée dans de l’eau de vie et du vin blanc, conforte le cerveau, conserve la vue, purifie la poitrine, éclaire la voix, empêche la paralysie,

    L’Absinthe : Dès le moyen âge, l’on sut que cette herbe, dont le nom Grec signifie « Privé de plaisir » était bonne en médecine pour purger l’âme et le corps de leurs impuretés. On reconnut ses vertus fébrifuges, vermifuges, emménagogues. On cueille les branches fleuries de l’absinthe pour composer des guirlandes que l’on suspend dans la cuisine où elle dégage son odeur particulière. Les provençaux la nomment « aussènt » (le therme d’Absint étant réservé à la liqueur qu’ils en tirent) ou par corruption heureuse, encèns. Ils la surnomment herbe-aux-vers ou herbe-sainte.

    L’Ail :
    Ingrédient bien connu de la cuisine des Méridionaux, la pain frotté de gousse d’Ail, accompagne la bouillabaisse et le célèbre Aïoli est de l’ail monté avec de l’huile d’olive, sans œuf.
    Originaire du Kazakhstan, Allium sativum est cultivé dans les pays riverains de la méditerranée orientale. Aliment et remède à la fois, il était pour les Romains un symbole de la vie militaire. La gousse est riche en phosphore et en phosphate de chaux, la pharmacopée moderne connaît la teinture et le sirop d’Ail, la médecine populaire conserve plusieurs anciennes formes thérapeutiques depuis le liniment de moutarde dit Moutarde du Diable jusqu’au potage à l’ail, décoction à 30gr/l lait.
    L’ail a des propriétés hypotensives certaines ; il est stomatique, béchique et bactéricide, actif contre les vers intestinaux, dans l’usage externe on utilise son suc contre la teigne et la gale. La moutarde du Diable s’applique sur les cors aux pieds et les plaies. Somme toute un bon médicament naturel auquel les Juifs attribuent le secret de leur longévité et que les méditerranéens honorent… largement !

    Pour résumer, la Provence détient en son sein un joli petit jardin médicinal, que les paysans et bergers ont su utiliser et perpétuer jusqu’à nos jours, et ce dans le respect et l’observation de la nature. Nous pouvons également citer, comme plantes médicinales populaires de Provence, le Cresson, le Fenouil, le Fenugrec, la Guimauve, le Lis, la Livèche, la Lunaire, le Melon, la Menthe à feuilles rondes, la Menthe Pouliot, la Rue, la Sarriette et la Tanaisie.





    Sources :

    Herbier Provençal de Jean-Paul Clébert, ed. Rivages
    La garrigue, le maquis, les cultures de Daniel Jarry et Hervé Harant

      La date/heure actuelle est Mar 7 Mai - 18:19